Georges Jouve, né le 27 mars 1910 à Fontenay-sous-Bois, est un céramiste français considéré comme l’un des maîtres de la céramique du XXe siècle. Artiste prolifique, son style unique se distingue par des formes audacieuses et un sens innovant de la couleur, qui marquent profondément la céramique d’après-guerre. Après des études à l’École Boulle de Paris, où il se forme aux techniques de sculpture et approfondit l’histoire de l’art, Jouve s’oriente vers la céramique, inspiré par les traditions et motifs provençaux.
Durant la Seconde Guerre mondiale, Jouve est fait prisonnier par les forces allemandes mais parvient à s’échapper. Il se réfugie alors dans le village potier de Dieulefit, dans le sud de la France, où il découvre l’art de la poterie locale et affine son propre style. Après la guerre, il retourne à Paris, où il ouvre son propre atelier en 1944 et devient rapidement célèbre pour ses formes sculpturales et ses techniques d’émaillage inédites. Jouve expérimente alors des pièces aux lignes épurées et aux surfaces sophistiquées, en intégrant des couleurs intenses comme le noir profond, le rouge vif, et des tons métalliques, qui deviennent emblématiques de son travail.
Ses œuvres, qui incluent des vases, des coupes et des figurines, sont fréquemment exposées dans des salons prestigieux, tels que le Salon des Artistes Décorateurs à Paris, et rencontrent un succès international. Jouve collabore également avec des designers et décorateurs renommés, et ses créations sont très recherchées pour leur esthétique à la fois moderne et intemporelle, qui conjugue influences classiques et abstraction.
Georges Jouve décède en 1964, laissant un héritage durable dans le monde de la céramique. Ses pièces, emblématiques de l’après-guerre, continuent d’être prisées pour leur audace et leur originalité, et font de lui une figure incontournable de la céramique française.